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La nuit, cavalier et cheval ne font plus qu'un

 

 
 

Au départ de la randonnée, aux côtés de Barbara Bisceglia (à gauche sur la photo).


J'ai testé pour vous. Le centre équestre d'Ambrières-les-Vallées propose, parmi ses randonnées, une spéciale en nocturne. Entre le coucher de soleil sur la Mayenne et la nuit noire.



Je dois partir pour trois heures de randonnée en nocturne avec Barbara Bisceglia du centre équestre d'Ambrières. 18 h. La pression monte. Plutôt bonne cavalière à mes heures passées, j'ai perdu une partie de ma confiance en moi. Je prépare ma monture, un poney gris portugais, Otis Reding. À 19 h 30, la douzaine de cavaliers est fin prête à partir. Mon coeur bat la chamade.

La balade commence tranquillement, le long du halage. Les quelques carpistes de nuit nous saluent poliment, arrêtant tous les gestes qui pourraient effrayer les chevaux. La cavalerie part au « petit trot ». Mon poney roule des mécaniques, mais j'assure, tranquille. Je discute avec mes compagnons de balade, qui, avec moi, ferment la marche. Alain, agriculteur, et Tony apprentis maréchal-ferrant. Eux ont déjà fait la nocturne. « Mais on avait fait le parcours dans l'autre sens ».

Nous arpentons des chemins creux, dans la forêt. Premier galop. Avec son allure spécifique à sa race et le retard aussi qu'il a pris, Otis Reding se lance à toute bringue. Super ! Une branche craque, frappe la croupe de mon destrier qui se met à bondir d'un côté et de l'autre. Je hurle : « Arrêt !! » À moitié tétanisée, le cheval, lui, me regarde d'un drôle d'air, bien plus serein que moi.

Nous trottons dans les vallées, traversons des cours d'eau. Le soleil se couche sur la Mayenne. La vue est splendide. La lumière tamisée par les arbustes illumine la campagne mayennaise. À 22 h, c'est la pause pique-nique au barrage de Saint-Fraimbault. Je commence à avoir des courbatures...

De nouveau en selle, il fait nuit noire. Je change de monture : une femelle Fjord, toute ronde. Nous rentrons par les voies vertes. Les haies forment un couloir noir ne laissant se dévoiler que le ciel étoilé au-dessus de nos têtes. Trot. Je ne vois même pas le poney de Barbara devant moi. Je dois juste faire confiance à Noblesse. En position de jockey, ma joue est posée sur l'encolure. Je fais corps avec mon cheval. Lui seul me guide. L'expérience est magique. Toute appréhension a disparu puisqu'il n'y a aucun décor à appréhender. Je profite de ce moment d'évasion unique, féerique et envoûtant.

La randonnée aura duré plus de quatre heures, pause incluse. À minuit et demi les cuisses me lancent. Cette sortie m'a réservé un lendemain bien difficile... J'ai l'air d'un cow-boy !

Lire aussi page Nord-Mayenne

Le centre équestre d'Ambrières propose toutes sortes de sorties et randonnées, à la demande. Tél. 06 09 75 70 29. Retrouvez aussi l'actualité du club en page nord-mayenne.

Sophie DELAFONTAINE.

 

ouest-france du samedi 14 Août 2010

 

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Le centre équestre élève des champions



Quatre cavalières confirmées d'Ambrières-les-Vallées, présentent sept poneys à la finale nationale du circuit classique, en Sologne.

Le club hippique d'Ambrières-les-Vallées élève aussi des poneys. Sept sont qualifiés pour la finale nationale.

Les poneys, elles les ont vu naître, elles les ont débourrés, dressés, travaillés et qualifiés ! Ces quatre toutes jeunes filles, mordues d'équitation à Ambrières-les-Vallées, participent ce vendredi et jusqu'à dimanche à la finale du championnat de France d'équitation à la Motte-Beuvron, en Sologne. Mais pas n'importe quelle catégorie : le cycle classique. « C'est celui réservé aux éleveurs, explique la trésorière du centre équestre d'Ambrières-les-Vallées. Elles vont donc représenter les couleurs de la Mayenne et d'Ambrières. »

 

Il s'agit du seul centre équestre du département qui conduit les poneys qu'il a élevés à une telle compétition. « C'est différent du circuit habituel, reprend Nicole Deslandes. Les poneys sont engagés en fonction de leur âge. Le cycle classique permet de valoriser l'élevage et les poneys de qualité. 80 % des animaux proviennent de l'élevage proprement dit. »

Les jeunes filles, âgées de 14 à 19 ans, ont dû se faire une place dans ce monde d'adultes, car ce sont les propriétaires qui montent leur poney, pour les vendre ensuite.

Barbara Bisceglia, monitrice et éleveur par passion pour la génétique, a proposé l'année dernière à ses cavalières de faire un essai. « On s'est rendu compte que l'on n'avait pas à rougir. Nos poneys et cavaliers ont le niveau requis. » Et pour cause, l'année dernière, Cosette Mesnage a été championne de France avec Pop Music Hevonen et Mathilde Deslandes a reçu le prix d'excellence avec Qlinaro Finland.

Les filles emmènent donc sept poneys et ont toute leur chance. « On n'y va pas pour gagner, assurent les jeunes à l'unisson. Mais pour s'amuser et apprendre. » Trois poneys sont également qualifiés pour les finales de dressage en septembre à Saumur.

 

 

Sophie DELAFONTAINE.
Ouest-France  Août 2009
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